La RENAULT 6 de mon père

Elle n’a jamais eu la prétention de révolutionner la technique automobile, ni de remporter les grands prix d’élégance, pas plus qu’elle n’a voulu renverser la table en proposant une nouvelle façon d’appréhender l’automobile, comme ont pu le faire certaines voitures de la Régie. Non, la Renault 6 avait juste l’ambition d’offrir aux propriétaires de Renault 4 (par exemple…) désirant changer de véhicule quelque chose d’un peu mieux fini, d’un peu plus joli et d’un peu plus confortable. Bref, une voiture avant tout pratique, habitable et accessible à presque toutes les bourses. Avec aussi, certainement, l’idée derrière la tête de tailler des croupières à la nouvelle rivale « d’en face » : la Citroën Dyane, apparue un an plus tôt. Certes, à l’image de cette rivale, elle n’a jamais réellement fait d’ombre à sa glorieuse devancière, dont la carrière s’est prolongée bien longtemps après sa mise à la retraite. Mais pour autant, la Renault 6 n’a pas démérité, avec près de 1 750 000 exemplaires au compteur. Populaire en France, dans les villes comme dans les campagnes, la Renault 6 a aussi séduit nombre d’automobilistes à l’exportation, notamment en Belgique, en Espagne, en Argentine et en Colombie, où elle fut assemblée. C’est finalement une carrière riche qu’a connu la Renault 6, et que nous vous proposons de découvrir à travers cet ouvrage.